Correspondance partiellement publiée de Chris Marker
Depuis le début des années 2000, puis depuis le décès de Chris Marker survenu en été 2012, un certain nombre de revues ou de livres publient une ou plusieurs lettres de ou à Chris Marker.
1965 ca
Une lettre adressée à Kumiko Muraoka, héroïne du Mystère Koumiko (1965), est réapparue dans une interview accordé par sa fille Anne Dubosc, au magazine web Purple Diary (n° 26 / fall - winter 2016).
On y apprend entre autre que Marker avait un projet à la télévision "'une émission expérimentale en couleur".
Et aussi ICI.
1971
En juillet 1971 paraît dans le n° 30 de la revue Charlie une réponse de Chris Marker à l'appel lancé par le directeur Wolinski (ci à droite) concernant des revues qu'il aimerait bien pouvoir retrouver.
1972
Un an plus tard Georges Wolinski s'interroge sur le sexe de Krazy Kat. "Est-il fou ou folle ?"
Pour Chris Marker le sexe féminin du personnage est une évidence, il l'exprime dans le courrier des lecteurs du numéro suivant (n°43 août 1972).
1974
Une lettre adressée à un jeune doctorant de l'Université de Bloomington, dans l'Indiana (selon toute probabilité), désireux de travailler sur le "courant cinématographique de la Rive Gauche", à savoir Resnais, Varda, Gatti, Marker etc., est apparue sur le web.
Elle est datée du 5 août 1974 et a été écrite alors que Marker revenait d'un voyage aux Etats-Unis.
L'auteur non seulement y détruit l'idée de "courant de la Rive Gauche" qui n'a existé que dans la tête des critiques et théoriciens du cinéma (dommage pour le thésard), mais en plus, en fin de lettre, il nous apprend qu'il "a travaillé à Bloomington en 1953", dans la dite université.
1994
[Lettres de CM à Alain Cuny écrite en 1991] : publiée intégralement sur le site derives.tv et partiellement dans Libération, no 4041 (18 mai 1994), p. 41
2004
"Correspondance François Truffaut - Fernand Deligny", 1895, n° 42 (2004), p. 77-110 (le courriel est reproduit note 10)
Fernand Deligny connaissait Chris Marker depuis 1946, à travers Travail et Culture. Deligny avait proposé à Marker de l'aider à réaliser son film Le Moindre geste, comme il le précise dans une lettre à François Truffaut, écrite en été 1958. Marker refusa sous prétexte de ne pas avoir le temps, trop occupé à parcourir le monde. Malgré tout, en 1971, Deligny fait appel à SLON qui accepte et permet d'achever le film. Celui-ci ne sera pourtant distribué qu'en 2001.
Consulté à ce sujet par courrier électronique, Chris Marker répond à Bernard Bastide, en réponse à un questionnaire, le 2 décembre 2003 : « J’avoue que mes souvenirs sont très flous. Deligny était là depuis le début de l’aventure Travail et Culture, c’est certain. Quant à savoir comment et par qui on s’est rencontrés ! On avait bien accroché et régulièrement correspondu. Je sais qu’à plusieurs reprises on s’était débrouillé pour lui fournir du matos, qu’il y avait toujours eu des projets en suspens (je doute d’avoir parlé de «mes contrats» – il a dû traduire –, mais c’est vrai que ça coïncidait avec le début de mes grandes pérégrinations : rester un an en France était impensable). En revanche, on peut dire que si SLON a été créé – légalement – c’est bien pour produire Le Moindre geste, qui me paraissait exemplaire de ce cinéma différent pour lequel nous fourbissions nos outils. Je n’ai pas eu à le regretter.»
Malgré les dires ou propositions de certains, Marker n'a pas pris part au film personnellement.
Carolina AMARAL DE AGUIAR, «Chris Marker: un regard sur le Chili», Cinémas d’Amérique latine, n° 21 (2013), p. 17-21 : publication d'un courriel de Chris Marker datant du 27 octobre 2011, à travers lequel il explique en détail sa réelle participation aux films à thématique chilienne, à savoir La Spirale, On vous parle du Chili, La Bataille du Chili ou encore L'Ambassade.